Femme amoureuse

Capucine, je suis femme, épouse et mère..  heureuse de vivre les initiations liées à chacune de ces facettes de ma féminité.

 

Jeune, je renvoyais l'image d'une femme épanouie. Je me sentais pourtant tiraillée entre la vie que je menais à l'extérieur sur un modèle de "réussites" et mes ressentis, besoins et aspirations intérieurs. Le manque de sens et la prise de conscience de profondes blessures d'amour m'ont plongée dans une crise existentielle. J'ai alors entamé un travail thérapeutique, en individuel puis en groupe. Celui-ci m'a amenée à quitter le confort et la sécurité de ma carrière dans la voie familiale pour réaliser l'un de mes rêves : des études aux Beaux-Arts (sculpture).

 

En même temps que j'étais plongée dans ce voyage intérieur et que je m'exprimais grâce à la thérapie et à l'Art, je me découvrais un amour de l'humain et une irrésistible envie de l'aider.  Me former à l' 'Art-thérapie m'a semblé une évidence. J'ai ensuite vécu intensément pendant quelques années : développant mon travail d'artiste, me formant à différentes approches thérapeutiques et poursuivant mon cheminement personnel.

 

Elevée comme un garçon dans une famille très patriarcale où le féminin n'était en rien valorisé, j'ai eu la chance de découvrir et de suivre un magnifique chemin à la rencontre de ma féminité. J'ai enfin pu reconnaitre la puissance et la beauté des femmes et construire ma vie en accord avec ma nature profonde.

 

Petit à petit, j'ai appris à vivre avec ma vulnérabilité, ma très grande sensibilité, mes peurs, mes doutes, à transformer mes blessures, à apprivoiser mes ombres, à faire la paix avec mon histoire et ses acteurs. Au plus, je me rencontrais et m'aimait entièrement, avec mes fragilités et mes forces, au plus j'ouvrais mon coeur aux autres, à leur lumière, leurs failles, leurs ombres, leurs traversées difficiles. 

 

Chemin faisant, je me suis débarrassée d'un lourd héritage familial et collectif de rivalité, dénigrement, critique, jugement, peur, domination, manipulation, incompréhension entre les hommes et les femmes. Cela m'a ouvert à un véritable amour de la femme et de l' homme.

 

J'ai enfin pu aimer vraiment et pleinement être une femme, sans plus essayer en vain d'être un pseudo-mâle.

 

J'ai enfin aimer et compris les hommes, la masculinité sans plus être prise entre la peur et l'envie. J'ai découvert qu'il n'est pas aussi simple qu'il n'y parait d'être un homme aujourd'hui et qu'eux aussi peuvent souffrir des  injonctions du patriarcat (notamment "Sois fort") et avoir été blessé par des mères castratrices ou des femmes manipulatrices. Non les hommes ne sont pas tous dominants, dénigrants, violents, égoïstes. 

 

C'est en pardonnant à ceux qui l'on été dans ma vie que j'ai pu transformé mon patriarche intérieur particulièrement exigeant et critique en un homme au grand coeur et que j'ai pu rencontrer l'homme de ma vie. Je vis et porte avec lui cette vision d'une nouvelle alliance entre les hommes et les femmes. Pour que cette vision s'incarne dans la matière, nous avons acquis un lieu de nature en Drôme, et sommes en pleine co-création d'une terre de biodiversité naturelle, humaine et créative. 

 

Voilà comment je suis passée d'un désamour de moi-même, des hommes, de la féminité et de la Vie à l'amoureuse inconditionnelle que je suis. 

Femme nature

Malgré une scolarisation à Bruxelles, j'ai vécu à la campagne jusqu'à l'âge de 15 ans, âge à partir duquel, j'ai vécu en ville la semaine et, dans la nature, les week-ends et les vacances. 

 

J'ai donc eu cette chance de grimper aux arbres, de faire des cabanes, de créer des barrages dans le ruisseau, d'observer les têtards, les grenouilles et le blé qui pousse, de vivre le cycle des saisons de près. La connexion avec la Nature était présente, naturelle. Mes parents ne m'y ont pas initiée... 

 

Plus tard, dans cette période de crise de vie, j'ai intuitivement été cherché l'apaisement lors de grandes ballades en forêt. J'en sortais régénérée, calme et plus claire dans mes pensées brumeuses. 

 

J'ai beaucoup voyagé, motivée par la découverte de grands espaces et d'autres cultures. 

 

Ce n'est qu'avec la rencontre des sagesses amérindiennes que j'ai pris la mesure de la "Guérisseuse" et de la "Guide" qu'est la Nature. Elle devient alors ma meilleure alliée dans mon travail de thérapeute. Je ressens la nécessité de retourner y vivre et d'y proposer mes accompagnements en immersion dans une grande Nature.

 

C'est, entre autre, ce qui a motivé la recherche de notre lieu, Le Quinson.

 

Je suis aussi une femme nature... j'ai laissé les artifices vestimentaires et esthétiques pour rayonner au naturel. 

Femme audacieuse, créative et libre

J'ai eu la chance d'avoir une mère qui, ayant beaucoup souffert d'un éducation très, trop stricte, à chercher une école différente. Je suis donc allée à Decroly, une école à pédagogie active où la créativité avait toute sa place : ateliers manuels, ateliers de peinture et dessin, théâtre, écriture de textes, présentations orales sur des sujets d'intérêts, expériences, surprises du vendredi que nous devions apporter à tour de rôle.
A la maison, la créativité s'invitait comme une évidence. C'était pour moi un pansement sur mes blessures d'amour, une respiration alors que j'étais proche de l'asphyxie.
Mais la créativité ne s'arrêtait pas à l'expression "artistique". C'est tout un imaginaire que j'ai développé en jouant des jeux de rôles et en lisant. 
Malheureusement, à l'âge de 14 ans, nous déménageons et je change d'école. Me voilà dans un collège jésuites. Petit à petit, la source de ma créativité se tari n'étant plus stimulée. Seuls les livres continuent de nourrir un essentiel en moi.
Venu le moment du choix de mes études supérieures, "Tu iras à l'université comme tout le monde dans la famille" me suis-je entendu répondre lorsque j'ai émis le souhait de faire les Beaux-Arts en dessin. J'étais coupée de ma créativité en même temps que je me conformais au désir de mes parents pour être aimée. A ce moment là, j'ai manqué de courage pour leur dire non. J'ai manqué d'audace pour oser m'inscrire aux Beaux-Arts parce que leur discours m'a plongée dans le doute et dans les peurs. 
Mais, même si j'ai été coupée de ma créativité, les graines avaient été semées. Quelles graines ? Pas tant celle d'une grande créativité pour vivre une vie d'Artiste que celles de l'AUDACE. Oser essayer, oser faire, oser fabriquer, oser parler, oser écrire, peindre et dessiner, oser être actrice, oser présenter ses recherches. En pleine crise de vie, il n'a donc pas fallu beaucoup d'eau pour les faire germer mes graines d'audace ... 
Et je suis partie en voyage pendant un an ... du Népal à Moscou en passant par toute l'Asie du Sud-Est, la Chine et en rentrant par le transsibérien... à une époque sans téléphone portable, sans mail, sans internet !
Et j'ai quitté la sécurité pour commencer les Beaux-Arts et ... et ... jusqu'à notre nouveau lieu, Le Quinson. 
Lorsque je parle de créativité ou d'audace, cela fait fuir beaucoup de personnes qui ne s'estiment ni créatives, ni audacieuses ... Laissez-vous prendre par la main, et laissez-vous être initié.e à l'audace de vivre, à la créativité existentielle. Le plus difficile pour vous est de décider de me faire confiance ... Ces graines là sont une partie de notre potentiel génétique humain. Elles sont en vous aussi. 

Femme engagée